Comment j’ai surmonté la dépression ?…

En vivant seule, je crois. En apprenant à vivre seule.

L’expérience à ce jour la plus prolifique de ma vie.

En ayant mal de cette solitude, aussi.

En souffrant mais en espérant des jours meilleurs. 

En me « débrouillant » seule, alors que je m’en croyais tellement incapable.

En me séparant d’hommes qui me faisaient croire qu’ils m’aimaient mais qui ne m’ont jamais offert d’amour véritable.

En me remettant en question par rapport à la redondance destructrice de mes rencontres.

En observant que j’accordais de l’attention aux mêmes types d’hommes : fuyants, détachés, inexpressifs, égocentrés, non-empathiques…(…Reflet du peu d’amour pour moi ? …)

En refusant un jour la médiocrité.

rebecca-light-and-love-depression-solutionsEn cessant de me contenter des miettes.

En arrêtant de mendier de la considération.

En coupant les liens toxiques avec les personnes qui n’avaient rien de bon à m’apporter, qui n’avaient (plus) rien à faire dans ma vie.

En identifiant le vampirisme énergétique et en m’en protégeant.

En intégrant que le pervers narcissique n’est pas capable d’aimer, le passif agressif non plus.

En gagnant en autonomie. En me prouvant que, oui, je pouvais.

En allumant une bougie chaque soir pour me réconforter,  convoquer les anges à mon chevet pour qu’ils m’aident.

En priant.

En puisant en moi la force de continuer car je n’avais plus rien, plus personne à qui me raccrocher. Il n’y avait plus de bouée de sauvetage. Ce temps-là, le temps de la dépendance, était révolu.

En luttant, avec les forces qu’il me restait, contre mon envie de mourir qui était si tenace.

En pleurant, à chaque fois que j’en ai eu besoin. 

En acceptant l’inconfort.

En acceptant de ne pas y arriver, de ne pas être la Wonder Woman de mes rêves. 

En mettant genoux à terre.

En faisant de plus en plus de choses par moi même, comme m’acheter « ma » voiture et payer le credit jusqu’au bout… Faire un premier long trajet seule au volant : impression d’etre sur la route 66 aux States alors que j’étais juste sur l’autoroute entre Paris et Nantes… lol

En commençant par de petites choses… en reportant mes « grands » projets, mes « grandes idées » à « quand j’irai mieux »…

En allant marcher, même si j’étais déjà fatiguée avant de partir et essoufflée au bout de 200 m…

En écoutant de la musique « soignante »… en laissant ses ondes pénétrer jusqu’à mes cellules je crois. en me berçant des chansons qui me faisaient du bien, en boucle…

En laissant la Nature, le Vent, la Pluie, la Mer me « nettoyer »…

océan-thérapie-light-and-loveEn cherchant à comprendre, car c’était impossible pour moi de me contenter de faits.

En étant à la recherche permanente de réponses à mes questions intérieures.

En voulant m’en sortir à tout prix.

En acceptant que ce soit long, presqu’interminable.

(Ça ressemblait tellement à une situation inextricable.)

En comprenant que je m’occupais beaucoup (trop) des autres, pour pouvoir mieux me dérober à moi-même…

En faisant face aux erreurs que j’ai commises.

En admettant que, à un moment donné, oui, j’ai merdé. Et bien comme il faut en plus…

En essayant de transformer l’échec en expérience.

En intégrant les leçons.

En reprenant la danse, même quand mon esprit était troublé, et que mon corps était engourdi, même avec ces images de « lui » qui revenaient constamment alors que mon être se remettait en mouvement.

En prenant conscience de ma valeur, enfin.

En listant mes qualités, mes talents, en regardant lucidement tout ce que je savais faire. 

En réalisant que j’avais accompli des choses ! De nombreuses choses !! Que j’avais apporté des choses à des gens. Que j’avais pu être importante dans leur vie.

En écoutant « vraiment » les autres me dire que j’étais belle, « formidable » et talentueuse ! 

Tout ça a pris des mois.

En me remaquillant, pour rien, pour moi, « gratuitement », pour revoir cette femme séduisante et sexy dans le miroir. Celle que je savais être, « avant ». Celle que j’avais presque oubliée. Celle que j’avais besoin de revoir pour me dire, me convaincre, qu’elle existait encore.

surmonter-la-depression-by-rebecca-light-and-loveEn récoltant le fruit de mon propre travail et de mon art.

Step by step. Un jour après l’autre.

En devenant fière de moi.

En y croyant, tout au fond, en chérissant cette petite flamme, même si elle était devenue minuscule.

En vivant longtemps, patiemment, dans l’inconfort.

En me retrouvant sans ressource, au point de n’avoir plus d’argent pour me nourrir. (Parfois on a besoin de toucher le fond, de le sentir nous faire mal, pour trouver enfin la force de remonter.)

En prenant ma vie en mains, enfin !

Il paraît que c’est dans le stress que l’on grandit…

En devenant MA priorité.

En arrêtant provisoirement d’écouter les autres, de les aider : en m’avouant que je ne le pouvais plus, que je n’en avais plus la force. En arrêtant d’enseigner. Par honnêteté. En acceptant cette impossibilité d’apporter quelque chose de qualitatif, provisoirement.

En réalisant, dans la douleur, que, à un moment donné, ma vie était un carnage.

En re-hydratant mon corps avec des huiles naturelles. En me massant.

En m’habillant de nouveau avec de jolies couleurs, bien assorties.

En bazardant toutes les fringues qui ne m’allaient plus, ne me plaisaient plus, dans lesquelles je ne me sentais pas bien, pas féminine, pas à l’aise… Qui ne me procuraient plus rien.

En lisant.

burn-out-light-and-loveEn écoutant des gens qui avaient vécu la même chose.

En comprenant les enjeux, les séquelles de mon vécu.

En passant des nuits blanches, à ne plus savoir, à avoir peur, à me sentir seule au monde.

En faisant des cauchemars, des attaques de panique, des crises d’angoisse.

En restant prostrée, dans le silence.

En attendant que tout cela finisse par passer.

En arrêtant de donner, trop et mal, démesurément, désespérément.

En me donnant à moi-même..

En commençant à apprendre à m’aimer.

Courage.

Un jour, ça va mieux.

Light and Love

Rébecca, quelque part sur la Terre, fin mai 2021.

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